M. Pierre Victor Tournier fait circulaire la présence pétition qu'il suffit de reprendre et d'envoyer, à «DES MAINTENANT »
tournier@ext.jussieu.fr -
Messieurs les Parlementaires,
Réunis dans le cadre du! Club politique "DES MAINTENANT", pour débattre de la
question pénitentiaire, le samedi 19 mars 2005, les personnes présentes ont
décidé de s’adresser publiquement à vous - et d’encourager chacune et chacun
à le faire - afin que le projet de loi de Messieurs Clément et Léonard, sur
le traitement de la récidive des infractions pénales soit retiré de l’ordre
du jour de l‘Assemblée nationale. En effet, il a été démontré, au cours des
semaines passées, que ce projet démagogique est inefficace, juridiquement
plus qu’incertain et moralement inacceptable.
En 1ère lecture, le texte a été rejeté par les députés socialistes,
communistes et verts, l’UDF s’abstenant. Grâce au travail fort sérieux de la
commission des lois du Sénat et en particulier de son rapporteur, François
ZOCCHETTO, dix articles sur dix-sept ont été supprimés.
Par ailleurs, beaucoup d’entre nous avons salué l’initiative peu ordinaire
de M. Hervé MORIN consistant à organiser,! dans l’urgence, une conférence
débat sur le sujet, à l’Assemblée nationale, le 17 mars dernier, débat
véritablement pluraliste, en présence de plus de 100 participants dont bon
nombre de responsables associatifs qui, au quotidien, défendent les droits
de l’homme, de tous les hommes et de toutes les femmes, y compris de celles
et de ceux qui sont en détention , et ce pour que « sécurité » rime avec «
sûreté ».
Lors de cette conférence, le président du groupe UDF a marqué, avec force,
sa volonté de s’opposer à toutes les formes de démagogie sécuritaire qui
loin de résoudre les problèmes attisent les peurs et favorisent les
comportements d’exclusion.
S’opposer à ce projet de loi, préparé sans débat public, sans consultation
de la communauté scientifique, ni de la société civile organisée, tout en
ignorant les travaux du Conseil de l’Europe en la matière, ce serait aussi,
pour les élus de toutes tendances, marquer leur volonté de situer, enfin,
les débats sur la déviance, l’insécurité et la justice à un niveau digne de
notre République lors des prochaines échéances électorales.
Nous comptons sur vous, comme sur l’ensemble de la représentation nationale
et vous prions de croire à l’_expression de notre haute considération.
Paris, le 20 mars 2005